Saison 2023-24     Les jambes à son cou
Danse

Les jambes à son cou

d’une articulation passionnante

Association W - Jean-Baptiste André

Danse

pour salles de spectacle

à partir de 7 ans

Le propos

Partir du bon pied, se jeter tête la première, avoir le coeur sur la main, finir sur les rotules, garder la tête sur les épaules… Un travail ludique autour de ces expressions courantes a été imaginé, pour les décortiquer et leur donner vie, faisant apparaître des images surprenantes. Entre absurde, burlesque et poésie, les trois acrobates danseurs articulent le corps et le langage, passent de la métaphore au concret. Une fantaisie ludique et joyeuse dans laquelle de mini-fictions s'invitent dans le récit, dans un rapport immédiat autant que décalé.

Note d'intention

Voilà longtemps que je réfléchis à ces expressions du langage qui mobilisent ou incluent le corps. Ce sont des expressions courantes que l’on emploie tous les jours et qui veulent, en impliquant certaines parties, traduire une situation, un état, un sentiment. Depuis plusieurs années, je les collecte. Ces expressions relèvent pour moi d’un double sens. Elles sont sujettes à plusieurs représentations. Dans les esprits, elles font apparaître des images. Elles s’entendent souvent pour leur sens figuré. Mais, qu’en est-il de leur sens propre ? Comment, dans cette double lecture, ne pas voir la position physique qu’elle suggère, ou l’action qu’elle induit ? Un fil narratif ne tarde pas à se mettre en place : « partir du bon pied », « se jeter la tête la première », « avoir le coeur sur la main », « finir sur les rotules »… Qu’est-ce que « tordre le cou à une idée reçue » veut dire littéralement ? Comment « prêter main forte » à quelqu’un ? Dans quelle mesure gardons-nous «la tête sur les épaules » ? Grâce à quoi les choses prennent-elles corps ? Ce sont ces images et cette matière textuelle qui invitent à explorer le corps dans son engagement physique, mais aussi dans sa capacité à traduire et véhiculer du sens. Plusieurs niveaux de langage pourront être mis en jeu : le texte théâtral, la danse et l’acrobatie, l’illustration graphique (hypothèse). Ces dictons usuels seront ainsi décortiqués, renversés, pétris afin d’offrir un récit accessible au plus grand nombre. Chacun y décelant un sens ou une vision : le jeune public y verra peut-être quelque chose de physique ou de proprement décalé ; les plus grands s’attacheront sans doute à la portée littéraire et accèderont à un second niveau de lecture. « Prendre les jambes à son cou » pourrait être une invitation à partir vite, à décamper. On peut aussi l’entendre comme une consigne à se contorsionner, dans une forme d’acrobatie impossible. Il y a donc derrière ce titre-expression du métaphorique et du tout à fait concret.
Jean-Baptiste André novembre 2020

Jean-Baptiste André

Passé par la gymnastique, Jean-Baptiste André s’est formé au Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne où il se spécialise dans les équilibres sur les mains et le travail du clown. En 2002, il fonde l’Association W au sein de laquelle il développe depuis ses projets (plus d’une quinzaine de propositions artistiques, allant de spectacles, conférence, cycle de film). Chaque projet est un nouvel espace de tentative, d’expérimentation guidé par un engagement physique et un croisement des disciplines échappant ainsi à toute catégorie ; pour mentionner les plus récents : Pleurage et scintillement (2013), Millefeuille (2014), Floe (2016), A brûle-pourpoint (2018), Deal (2019), L’orée (2020). En 2005, il a été le premier artiste de cirque lauréat du programme Villa Médicis Hors Les Murs et est parti en résidcence au Japon. Il s’investit dans de nombreuses collaborations, et parallèlement à ses projets, il est aussi interprète auprès de chorégraphes et metteurs en scène. Il a reçu le prix ‘arts du cirque’ de la SACD en 2017.

Création Avril 2022
À partir de 7 ans
Durée 50 mn
Direction artistique Jean-Baptiste André
Auteur.trice Eddy Pallaro
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Distribution
Conception, mise en scène, chorégraphie Jean-Baptiste André
Avec Fanny Alvarez, Jean-Baptiste André, Quentin Folcher
Texte et collaboration à la dramaturgie, aide à la mise en jeu Eddy Pallaro
Collaboration artistique Mélanie Maussion
Regard dramaturgique Michel Cerda
Création sonore Jean-Philippe Verdin
Création lumière Stéphane Graillot
Régie générale Julien Lefeuvre
Création costume Charlotte Gillard
Intervenant chant Jean-Baptiste Veyret-Longieras
Photographe associé Nicolas Lelièvre
Administration, diffusion Christophe Piederrière / Cyclorama, Rennes
© Nicolas Lelièvre
Nombre de personnes au plateau : 3
Nombre de personnes en tournée : 6
Surface de jeu minimum : 10X10M de mur à mur, 7,50M au cadre - 6M mètres sous perches
Jauge scolaire : 350
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Production : Association W
Coproductions :
Théâtre Nouvelle Génération - CDN, Lyon (69)
Le Zef, Scène nationale de Marseille (13)
TJP - CDN, Strasbourg (67)
Théâtre de la Passerelle, Scène nationale, Saint-Brieuc (22)
Equinoxe, Scène nationale de Châteauroux (36)
Le Canal, Scène d’intérêt national, Redon (35)
Théâtre d’Angoulème, Scène nationale (16)
Scène du Jura, Scène nationale (39)
Pôle Sud, CDCN - Strasbourg (69)
Théâtre de la Parcheminerie, Rennes (35)
Le Pont des Arts, Cesson-Sévigné (35)
Théâtre de la Parcheminerie, Rennes (35)
Très Tôt Théâtre, Quimper (29)
Lillico jeune public Rennes (35).
Soutiens :
Ay-Roop, scène de territoire pour les arts de la piste, Rennes (35) / Centre Culturel Le Tambour - Université Rennes 2 (35).